L’Observatoire National de la Sécurité Électrique a été créé en 1995 pour rassembler des données, suivre les évolutions et analyser la situation des installations dans les bâtiments. Récemment, l’ONSE a livré son dernier bilan sur les installations électriques dans les logements en France. L’occasion de se rappeler l’importance du diagnostic électricité, notamment avant des ventes et locations…
Malgré les nombreuses constructions neuves et les obligations de diagnostic avant des ventes et locations, le dernier rapport de l’ONSE indique que de nombreuses personnes pâtissent encore, en 2024, d’installations électriques dangereuses. Sur plus de 36 millions de logements en France, près de 31 millions seraient équipés d’installations électriques de plus de 15 ans. Et dans plus de 80 % des cas, ces installations anciennes comporteraient au moins une anomalie. À cause des défauts concernant l’électricité dans les logements, environ 3 000 personnes se rendent aux urgences chaque année suite à une électrisation et les experts estiment que 30 à 40 décès par an sont dus à une électrocution.
Dans l’immense majorité des cas, c’est l’installation de mise à la terre qui s’avère défectueuse. Dans plus de 40 % des cas, on constate par ailleurs la présence de matériels dangereux (trop vieux ou inadaptés à l’usage) et des risques d’électrisation. La sécurité électrique dans les salles de bain est un autre problème que l’on observe souvent dans les logements dotés d’installations anciennes et non rénovées.
Ce bilan de l’ONSE explique clairement pourquoi le diagnostic électrique demeure obligatoire, en particulier avant la vente ou location de logements équipés d’installations anciennes. Ce diagnostic est le seul qui permette de communiquer des informations précises sur les défauts des installations et d’informer sur les modifications envisageables pour vivre dans un immeuble sécurisé.